Renée
Borycki

Renée Borycki

Née le 16 juillet 1936, Renée fête ses six ans le jour de la rafle du Vel’d’Hiv’, elle reçoit donc ce jour-là l’étoile jaune obligatoire pour tous les enfants à partir de cet âge. Elle et sa mère échappent in extremis à la rafle grâce à des voisins. D’abord pensionnaire chez une femme maltraitante, elle retrouve ensuite sa mère, avec qui elle passe deux ans et demi cachée dans un placard, jusqu’à la libération. Renée en conservera des séquelles physiques toute sa vie, mais gardera aussi une immense affection pour la « mamie » qui leur a sauvé la vie en les hébergeant. Lorsque son père, qui avait été arrêté lors de rafle du Billet vert, est rapatrié d’Auschwitz, les retrouvailles sont douloureuses : Renée est terrorisée par cet homme maigre et malade, qu’elle ne reconnaît pas. Peu à peu, ils reconstruiront une relation, mais leurs conversations tourneront toujours autour du souvenir d’Auschwitz, dont son père demeurera hanté. [...+]

Ma rencontre avec Renée

Extraits

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Renée

« Chaque année je fête mon anniversaire devant le Vélodrôme d'Hiver »
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Renée

« Ma mère et moi avons vécu deux ans et demi dans un placard. »

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Sophie Nahum
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Enfants cachés

Sur les quelque 70 000 enfants juifs résidant en France en 1939, environ 11 000 ont péri dans les camps, les autres ont miraculeusement traversé la guerre, souvent en se cachant, dans des couvents, à la campagne, dans des placards parfois. Aujourd’hui, ils ne sont plus nombreux à pouvoir témoigner de leur expérience de la clandestinité, de leur perte d’identité, de l’arrachement à leur milieu familial et du silence qui a suivi la fin de la guerre. Dans la hiérarchie des victimes, l’Histoire a été longue à leur faire une place.
Sophie Nahum est allée à la rencontre des derniers enfants cachés survivants de la Shoah pour recueillir leur parole. Ces hommes et femmes se livrent ici, parfois pour la première fois, et ce sont les enfants qu’ils étaient que nous entendons.

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