Portrait de Julia - Les Derniers

Julia
Wallach

Julia Wallach

Julia est née à Paris, en 1925, de parents polonais dont elle est la fille unique. Son père, maroquinier, a son atelier chez eux, dans l’appartement qu’elle habite encore aujourd’hui et où elle m’a reçue. Sa mère est arrêtée en juillet 1942, pendant la rafle du Vel d’hiv. Elle ne la reverra jamais. En avril 1943, elle est finalement emmenée à son tour, avec son père, à Drancy, d’où elle est déportée à Auschwitz. Elle doit en partie sa survie à une ses cousines, qu’elle retrouve là-bas, et qui lui conseille de ne jamais rater le travail, sous aucun prétexte, sous peine de passer elle aussi « par la cheminée ». Julia l’écoute et ira travailler même extrêmement malade du typhus. En janvier 1945, le camp est liquidé. Débute alors l’interminable marche de la mort, dans le froid glacial, qui la mène en Allemagne, entre autres à Ravensbrück. En avril 1945, elle réussit à s’évader et, après un vrai périple, à rejoindre les Américains. De retour à Paris, elle parvient à récupérer l’appartement familial, occupé par un collaborateur, où son père a caché ses modestes économies, quelques pièces d’or, dans le mur. Treize mois plus tard, Julia se marie avec un ancien déporté, rentré très malade des camps, avec qui elle mènera une vie heureuse. Elle a deux enfants, cinq petits-enfants et six arrière-petits-enfants, dont elle est très proche. [...+]

Ma rencontre avec Julia

Extraits

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« Le SS a entendu piailler, il a pris le bébé pour faire un tir aux pigeons »
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« Mon père m’a dit : Julia, toi, tu vas vivre, il faudra que tu racontes toutes les horreurs que tu vas voir. »
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« Mon père était caché ici dans le placard et j'ai fermé la porte. »
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« On n'avait pas le droit de dire nos noms, il fallait dire en polonais : 46645 »

Liens

Livre
Dieu était en vacances

Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d’une voisine, en 1943, puis déportée de Drancy vers Auschwitz-Birkenau. Julia connaît la faim, le froid, les coups, la maladie et côtoie la mort dans un quotidien défiguré qu’elle nous transmet courageusement.
Vient la marche de la mort à travers la Pologne et l’Allemagne enneigées : pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s’enfuir…
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections va reconstruire sa vie pas à pas, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos ornent les murs de cet appartement qu’elle n’a ensuite plus quitté. Son livre est le récit d’une longue marche vers la vie, ponctué d’éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n’a jamais cessé de l’animer.

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