Henri & Betty
Koprak

Henri & Betty Koprak

"Comme beaucoup de juifs polonais, les parents d'Henri ont choisi de vivre en France, pays des libertés. Un matin de juillet 1942, Henri et son frère se réveillent dans l’appartement familial de Niort, et constatent que leurs parents ont disparu. Des voisins ayant assisté à l’arrestation viennent chercher les deux garçons et les confient à l’Assistance publique d’où ils sont envoyés chez les sœurs. Le jour où les allemands débarquent, les sœurs ont la présence d’esprit de les faire passer pour malades et les envoient à l’hôpital, leur sauvant ainsi la vie. Ils seront ensuite recueillis par l’OSE jusqu’à la fin de la guerre. Orphelins, ils grandiront tous deux dans des maisons d’enfants. Betty a un an quand son père est déporté, en 1942. L’année suivante, sa mère la confie à un oncle et une tante qui habitent en Dordogne, qui sont arrêtés à leur tour. Un soldat allemand, présent lors de l’arrestation, confie Betty à des voisins, qui la considéreront comme sa fille. À la libération, sa mère, qui a passé un an en déportation, vient la chercher au grand désespoir de la fillette et de sa famille d’adoption. Betty a alors 5 ans et ne se souvient pas d’elle. Au fil des années, elle gardera toujours le contact avec sa famille d’adoption. " [...+]

Ma rencontre avec Henri & Betty

Extraits

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Henri & Betty

« Pour moi, ma mère c'était une étrangère. »
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Henri & Betty

« La première fois que j'ai visité Auschwitz, c'était en 1949. J'avais 13 ans. »
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Henri & Betty

« Je ne voulais pas chercher mes parents. Je savais qu'ils pouvaient y être mais je n'ai pas cherché. »
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Henri & Betty

« Henri et moi, on avait le même passé. On se comprenait. »

Livres

Sophie Nahum
Les Derniers
Enfants cachés

Sur les quelque 70 000 enfants juifs résidant en France en 1939, environ 11 000 ont péri dans les camps, les autres ont miraculeusement traversé la guerre, souvent en se cachant, dans des couvents, à la campagne, dans des placards parfois. Aujourd’hui, ils ne sont plus nombreux à pouvoir témoigner de leur expérience de la clandestinité, de leur perte d’identité, de l’arrachement à leur milieu familial et du silence qui a suivi la fin de la guerre. Dans la hiérarchie des victimes, l’Histoire a été longue à leur faire une place.
Sophie Nahum est allée à la rencontre des derniers enfants cachés survivants de la Shoah pour recueillir leur parole. Ces hommes et femmes se livrent ici, parfois pour la première fois, et ce sont les enfants qu’ils étaient que nous entendons.

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