Elie
Buzyn

Elie Buzyn

Élie est né en 1929, dans la ville de Lodz, qui abritera, à partir d’avril 1940, l’un des plus grands ghettos de Pologne. Il y survit plusieurs années avec ses parents et sa sœur jusqu’à leur déportation à Auschwitz en 1944. Il a alors 15 ans. Ses parents sont aussitôt assassinés et il perd la trace de sa sœur. À la liquidation du camp, il survit aux marches de la mort qui le mènent à Buchenwald dont, comme Armand Bulwa, il fait partie des neuf cents mineurs rescapés. Pendant la guerre, Élie a tout perdu. Il reste quelque temps en France, parvient à retrouver sa sœur, ainsi qu’un de ses oncles, établi à Paris, mais fouler le sol souillé de l'Europe lui est insupportable. Il part en Israël construire un monde nouveau. Après huit ans de travail dans un kibboutz, il décide de revenir en France étudier la médecine et devient chirurgien orthopédique, lui qui a eu les pieds gelés à Buchenwald, après la marche de la mort. Il explique que se reconstruire a été très dur pour lui. Il a dû s’imposer de « se mettre des œillères », comme à un cheval, c’est-à-dire ne jamais regarder derrière lui ni même sur les côtés, car s’il repensait à ce qu’il avait vécu, il se suiciderait. Avec son épouse, Etty, il a trois enfants, avec qui il n’évoquera jamais sa déportation, considérant que cela reviendrait à leur injecter sa propre douleur « en intraveineuse ». Ils savent, mais n’en parlent pas. Et puis, le temps passe et huit petits-enfants naissent. La distance des années, l’arrivée de cette nouvelle génération font évoluer la situation : les petits enfants se mettent à lui poser des questions. Le jour où son fils déclare souhaiter aller à Auschwitz, voir l’endroit où ses grands-parents ont été assassinés, Élie décide de l’accompagner. Il le fera ensuite avec chacun de ses petits-enfants, lorsqu’ils auront 15 ans, l’âge auquel lui-même a été déporté : il considère qu’ils sont sa revanche sur les nazis, qui ne sont pas parvenus à rompre la chaîne. [...+]

Ma rencontre avec Elie

Extraits

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Elie

« En parler à mes enfants ça aurait éte comme leur injecter du poison en intraveineuse »
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Elie

« Mon père avait lu Mein Kampf, il disait que ce qu'Hitler disait n'avait pas d'importance, il ne le ferait jamais »

Livres

Elie Buzyn
J’avais 15 ans
Vivre, survivre, revivre

Août 1944. Après une enfance heureuse en Pologne, Elie Buzyn subit l’indicible : la déportation, l’assassinat des siens, Auschwitz puis la marche de la mort jusqu’à Buchenwald. Il a 15 ans. Le camp est libéré le 11 avril 1945. Comment, alors, retourner à la vie ? Porté par les voix du passé, il reconstruit ailleurs ce qui a été détruit. Etrange périple de Buchenwald à la France, en passant par la Palestine et l’Algérie, étrange voyage de la mort à la vie. Un jour, il comprend qu’il est temps de témoigner.

Elie Buzyn
Ce que je voudrais transmettre
Lettre aux jeunes générations

« Après la parution de mon premier livre, J’avais 15 ans, et les nombreuses réactions qu’il a suscitées, tout comme celles que je constate lorsque j’interviens face à des jeunes pour partager mon expérience, j’ai ressenti la nécessité d’en reprendre certains thèmes, qui me paraissent d’une cruelle actualité. Plus qu’une nécessité, il s’agit d’une urgence à transmettre, pour que les générations d’aujourd’hui deviennent à leur tour des témoins du témoin que je suis ». Un livre-entretiens avec Élie Buzyn, dans lequel il transmet aux jeunes générations la puissance de vie et la force de résistance qui l’ont animé toute sa vie, à Auschwitz et après.

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