Joseph
Weisman

Joseph Weisman

Joseph est né en 1931, dans une famille très modeste d’origine polonaise. Il grandit dans le quartier des Abbesses, dans un univers où il n’y a pas de juifs. Le 16 juillet 1942, Joseph, ses deux sœurs et leurs parents sont arrêtés et emmenés au Vél’ d’Hiv, puis à Beaune-la-Rolande. Le jour où il doit être déporté avec sa famille, il est extrait des rangs et comme des dizaines d’autres enfants et arraché à ses parents lors d’une scène d’une violence inouie. C’est la dernière fois qu’il voit son père sa mère et ses sœurs. Resté seul dans le camp, il est persuadé que la mort les attend, il décide alors de s’évader avec un autre Joseph. Tous deux parviennent à traverser en mettant de très longues heures, un entremaillement inextricable de barbelés. Il rejoint Paris où il est recherché, et est finalement envoyé à la campagne. Il y reste en pension jusqu’à la libération. À son retour, il ne retrouve personne. Ses parents comme ses deux sœurs ne reviendront pas. Son histoire qu’il raconte dans son livre Après la Rafle a inspiré le film La Rafle. [...+]

Ma rencontre avec Joseph

Extraits

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Joseph

« Nous avons parcouru les barbelés pendant six heures. »
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Joseph

« Je portais l'étoile jaune. J'avais l'impression que tout le monde me regardait. J'avais tellement honte. »
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« On nous séparait de nos parents. Les enfants hurlaient à la mort. »
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« Au Vel'd'Hiv, je me suis mis dans une bulle. »

Livres

Joseph Weismann
Après la rafle

Juillet 1942. Joseph Weismann a 11 ans lorsqu’il débarque au camp de transit de Beaune-la-Rolande après une sinistre étape au Vél’d’Hiv. Très vite séparé de sa famille, le garçon décide de s’évader avec un copain, quand arrive le jour de la déportation. Il leur faudra cinq heures pour franchir les barbelés qui cernent le camp. Jusqu’à la Libération, Joseph va se cacher. Dénonciation ignoble, protection inattendue, maltraitance de familles d’”accueil”, sévices : le chemin sera long avant de trouver le bonheur. Après une phase de déni, c’est en se rendant à Auschwitz qu’il accepte de regarder l’horreur en face.Son témoignage a été plébiscité par Simone Veil. Pour que les jeunes générations sachent, et qu’elles prennent garde que l’histoire ne se répète pas.

Sophie Nahum
Les Derniers
Enfants cachés

Sur les quelque 70 000 enfants juifs résidant en France en 1939, environ 11 000 ont péri dans les camps, les autres ont miraculeusement traversé la guerre, souvent en se cachant, dans des couvents, à la campagne, dans des placards parfois. Aujourd’hui, ils ne sont plus nombreux à pouvoir témoigner de leur expérience de la clandestinité, de leur perte d’identité, de l’arrachement à leur milieu familial et du silence qui a suivi la fin de la guerre. Dans la hiérarchie des victimes, l’Histoire a été longue à leur faire une place.
Sophie Nahum est allée à la rencontre des derniers enfants cachés survivants de la Shoah pour recueillir leur parole. Ces hommes et femmes se livrent ici, parfois pour la première fois, et ce sont les enfants qu’ils étaient que nous entendons.

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