Les Derniers - Frania

Frania
Eisenbach

Frania Eisenbach

Frania Eisenbach est née le 1er mars 1926 à Tarnów, une ville du sud de la Pologne. Elle est issue d’une famille de musiciens : son père était chef d’orchestre symphonique et sa mère jouait du piano dans les cinémas de la ville. Elle avait deux frères aînés, dont l’un était violoniste. En septembre 1939, Tarnów fut envahie par les Allemands. Lorsque le père de Frania apprit qu’il était traqué par les occupants, il décida de fuir. En 1941, Frania et le reste de sa famille furent enfermés dans le ghetto de Tarnów. Elle se souvient de scènes horribles — notamment la découverte d’une famille entière d’amis assassinés chez eux, à l’exception d’un bébé allongé parmi les corps. En septembre 1943, lors de la liquidation du ghetto, Frania se trouvait avec sa mère, mais dans le chaos elle perdit sa main et ne la revit jamais. Frania fut déportée au camp de Plaszów, où elle resta huit mois. En mai 1944, elle fut envoyée à Auschwitz, où elle fut sélectionnée pour réparer des vêtements pris à des prisonniers assassinés. En novembre 1944, elle fut transférée au camp de concentration de Flossenbürg, où elle travailla dans une usine fabriquant des pièces de machines, puis à Theresienstadt. À la fin de la guerre, elle gagna la France et arriva à Paris le 10 juin 1945. Frania fut la seule survivante d’une famille de soixante personnes. Elle m’a confié, avec une profonde émotion, qu’elle pleure encore chaque fois qu’elle entend de la musique — car celle-ci la ramène à sa famille et à l’image des doigts de sa mère sur les touches du piano. [...+]

Ma rencontre avec Frania

Extraits

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Frania

« Ma mère qui me serre fort ma main et puis après... Plus rien »
Les Derniers - Frania
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Frania

« Il y avait un bébé de 18 mois qui gisait dans le sang et qui hurlait »

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