Les Derniers - Henri F
Ma rencontre avec

Henri

« Après la guerre, ce qui m'a le plus affecté c'est le manque de ma mère, de l'amour maternel. »

Henri Frischer

Fils unique de parents d’origine polonaise, Henri naît à Paris en 1938. En 1942, les lois antijuives interdisant à son père d’exercer son métier de fourreur, la famille décide de partir en zone libre, séparément : le père d’abord, puis la mère et le fils, le temps de rassembler quelques affaires. Mais le plan ne se passe pas comme prévu, et Henri et sa mère sont interceptés par la police française en gare de Chalon-sur-Saône. Avec sept autres enfants, le petit garçon échappe de justesse à la déportation grâce à une intervention de la Croix-Rouge, à qui sa mère le confie sur un quai de gare. Envoyé à Lyon, il retrouve son père, dont il doit rapidement se séparer, encore une fois, par sécurité : Henri trouve refuge chez des paysans, dans les montagnes du Vercors, tandis que son père se cache en ville dans un grenier. Après la guerre, père et fils regagnent leur appartement parisien, où il ne reste rien. Ils finiront par apprendre que la mère d’Henri, envoyée à Pithiviers depuis Châlons-sur-Saône, a été déportée à Auschwitz et gazée à son arrivée, le 1er août 1942.



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