Nissen Mangel
Nissen Mangel naît à Bratislava, en Slovaquie, et passe ses toutes premières années dans un foyer chaleureux et attentif — une enfance marquée par la foi, la famille et les rituels, jusqu’à ce que l’invasion nazie la brise.
En 1944, à seulement dix ans et demi, Nissen est déporté à Auschwitz avec sa famille et devient l’un des plus jeunes prisonniers du camp. Là, il survit aux sélections et à plusieurs face-à-face avec le docteur Josef Mengele. Sur la rampe, Mengele exige son âge ; Nissen répond comme un adulte. Plus tard, à l’infirmerie, lorsque des médecins se préparent à le soumettre à une « expérience », il refuse — il soutient le regard de Mengele et proteste. Mengele hésite, puis se détourne et s’en va.
Il endure ensuite quatre autres camps de concentration ainsi qu’une marche de la mort en plein hiver, avant la libération au début de l’année 1945. Il reste le seul membre de sa famille à survivre à Auschwitz.
Dans les années qui suivent, Nissen reconstruit une vie à partir des ruines — il devient rabbin, érudit et enseignant, et se consacre à transmettre à la fois l’histoire et la responsabilité qui l’accompagne.
Des décennies plus tard, pour son quatre-vingt-dixième anniversaire, il retourne à Auschwitz avec une centaine de membres de sa famille — son épouse, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants — tous réunis sur les mêmes rails où il arrive autrefois seul.
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